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Les Cittaslow ralentissent le rythme
par Maeva Demougeot – Vendredi 7 août 2015
Le
mouvement slow prend racine en Italie à la fin des années 1980 avec la slowfood
qui prône un retour à une alimentation locale respectueuse des saisons. C’est
de cette philosophie que les cittaslow, émergent, une dizaine d’années plus
tard, donnant alors de l’envergure à un mouvement qui ne cesse de croître. De
l’italien “citta” qui signifie “ville” et de l’anglais “slow” pour “lent”, ce
mot-valise utilisé par les puristes s’est internationalisé avec un équivalent
anglais : “slow city”. LOJTE prend le temps de vous expliquer ce concept.
Vous pensez
avoir affaire à une communauté de hippies nostalgiques du flower power ?
Vous faites fausse route, rebroussez chemin et suivez-nous autour du monde à la
découverte de ces villes qui proposent une alternative à notre quotidien pressé
stressé.
Ralentir
pour vivre mieux
En 1999, une
petite ville du nord de l’Italie s’inspire du mouvement slowfood, qui
préconise un retour aux produits locaux et un respect de la biodiversité. Une
charte est signée, un logo est trouvé et un protocole d’adhésion est rédigé, il
n’en fallait pas moins pour que les Cittaslow voient le jour.
Comme son nom
l’indique, la pierre angulaire de ce mouvement est sans conteste le
ralentissement : ralentissement des rythmes de vie, de l’urbanisation,
de l’épuisement des ressources naturelles, de notre empreinte écologique...
Pour les Cittaslow il est essentiel de s’affairer contre la
globalisation qui tend à unifier le monde dans son sillage. Les villes
doivent ainsi préserver leur identité et l’Homme pouvoir vivre en
harmonie avec l’environnement sans que l’un ne nuise à l’autre. Il y a
un lien étroit entre la qualité de vie et le lieu de résidence que les
Cittaslow tentent d’améliorer via plusieurs principes fondateurs : une
politique écologique forte, la valorisation du patrimoine, l’incitation à une
consommation responsable respectueuse de la nature et la sauvegarde des petits
producteurs. Le mouvement prône également une solidarité
générationnelle. Les voyageurs ne sont pas en reste puisque des panneaux
signalétiques internationaux facilitent leur séjour en abolissant la barrière
de la langue.
Au total,
c’est autour d’un manifeste de 70 mesures que la philosophie du mouvement des
Cittaslow s’organise, et les villes sont de plus en plus nombreuses à adhérer
au programme. Aujourd’hui, plus de 150 affichent fièrement le petit escargot
surmonté d’une ville, emblème du label, dans une vingtaine de pays différents,
de la Turquie aux États-Unis en passant par le Japon. En France, huit
communes ont déjà succombé aux sirènes du vivre autrement, à l’instar de la
pionnière Segonzac en Charente.
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