vendredi 2 novembre 2018


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Les Cittaslow ralentissent le rythme
par Maeva Demougeot – Vendredi 7 août 2015

Le mouvement slow prend racine en Italie à la fin des années 1980 avec la slowfood qui prône un retour à une alimentation locale respectueuse des saisons. C’est de cette philosophie que les cittaslow, émergent, une dizaine d’années plus tard, donnant alors de l’envergure à un mouvement qui ne cesse de croître. De l’italien “citta” qui signifie “ville” et de l’anglais “slow” pour “lent”, ce mot-valise utilisé par les puristes s’est internationalisé avec un équivalent anglais : “slow city”. LOJTE prend le temps de vous expliquer ce concept.
Vous pensez avoir affaire à une communauté de hippies nostalgiques du flower power ? Vous faites fausse route, rebroussez chemin et suivez-nous autour du monde à la découverte de ces villes qui proposent une alternative à notre quotidien pressé stressé.
Ralentir pour vivre mieux
En 1999, une petite ville du nord de l’Italie s’inspire du mouvement slowfood, qui préconise un retour aux produits locaux et un respect de la biodiversité. Une charte est signée, un logo est trouvé et un protocole d’adhésion est rédigé, il n’en fallait pas moins pour que les Cittaslow voient le jour.
Comme son nom l’indique, la pierre angulaire de ce mouvement est sans conteste le ralentissement : ralentissement des rythmes de vie, de l’urbanisation, de l’épuisement des ressources naturelles, de notre empreinte écologique... Pour les Cittaslow il est essentiel de s’affairer contre la globalisation qui tend à unifier le monde dans son sillage. Les villes doivent ainsi préserver leur identité et l’Homme pouvoir vivre en harmonie avec l’environnement sans que l’un ne nuise à l’autre. Il y a un lien étroit entre la qualité de vie et le lieu de résidence que les Cittaslow tentent d’améliorer via plusieurs principes fondateurs : une politique écologique forte, la valorisation du patrimoine, l’incitation à une consommation responsable respectueuse de la nature et la sauvegarde des petits producteurs. Le mouvement prône également une solidarité générationnelle. Les voyageurs ne sont pas en reste puisque des panneaux signalétiques internationaux facilitent leur séjour en abolissant la barrière de la langue.
Au total, c’est autour d’un manifeste de 70 mesures que la philosophie du mouvement des Cittaslow s’organise, et les villes sont de plus en plus nombreuses à adhérer au programme. Aujourd’hui, plus de 150 affichent fièrement le petit escargot surmonté d’une ville, emblème du label, dans une vingtaine de pays différents, de la Turquie aux États-Unis en passant par le Japon. En France, huit communes ont déjà succombé aux sirènes du vivre autrement, à l’instar de la pionnière Segonzac en Charente.







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